» Et si vous vous offriez le portrait de votre maison ? « 

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😀 Revue de presse :
L’AVENIR – février 2020 – supplément DEUZIO du week end | LIFESTYLE MAISON

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Portrait de maison : votre maison à l'aquarelle.Portrait de maison : votre maison à l'aquarelle

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 » Plus qu’une construction de briques, de pierres et de tuiles, notre maison est le témoin bienveillant des générations qui grandissent.
Le peintre Marc Van Enis propose d’en dresser le portrait.

Certains estiment que leur maison est un membre de leur famille. Cet attachement profond aux lieux qui ont jalonné notre vie n’est pas anodin.
Alberto Eiguer, psychanalyste, explique dans son livre L’inconscient de la maison (Dunod) combien « la maison est un sujet sensible. Elle est chargée d’émotion, de nostalgie, d’histoire. » À ses murs en effet, les photos de mariage, de classe des enfants, sur la table les fleurs du dernier repas dominical. Ne lui donne-t-on pas quelquefois un nom, en plus de la doter d’une âme ? « Famille et maison sont presque synonymes et […] le terme “demeure” parle d’accueil, d’hospitalité et de sécurité. » Ce lien parfois très fort entre un propriétaire et sa maison, Marc Van Enis le ressent à chaque rencontre en vue de préparer le portrait qui lui a été commandé. Passionné d’aquarelle, cet auteur et illustrateur bruxellois s’est formé  en bande dessinée à Saint-Luc, après des étude d’architecture. Est-ce cette combinaison qui est à l’origine de l’équilibre entre la précision des traits et la colorisation vive dans ses portraits de maisons ? « C’est surtout 40 ans de
dessins, de techniques et de travail pour allier la rigueur de la ligne claire que l’on retrouve en
bande dessinée et la spontanéité et la luminosité de l’aquarelle. L’architecture m’a donné une facilité d’approche », nous précise-t-il.

Un beau cadeau

Mais le portrait de maison, c’est avant tout une passion qui est devenue un métier de contact. « Peindre une maison, c’est à chaque fois une nouvelle découverte, celle de son histoire, mais aussi la rencontre avec les propriétaires, un partage d’émotions puisque l’évocation des lieux est chargée d’affect. » Le tableau de la maison est souvent un cadeau d’anniversaire ou de mariage, mais il peut aussi servir de support pour évoquer une seconde résidence ou pour retrouver l’état originel du bâtiment et comprendre, en quelque sorte, l’histoire de la maison. On fait également appel à cet aquarelliste pour conserver le souvenir d’une maison que l’on quitte et qu’on a énormément aimée. Les discussions préalables à la réalisation du portrait sont alors le moment d’évoquer l’attachement au lieu. « Il m’est arrivé de tellement discuter avec le propriétaire qu’il m’a fallu revenir le lendemain pour commencer à peindre ! (rires) »
Il est important pour l’artiste de projeter avec le propriétaire la réalisation du portrait, pour bien comprendre les attentes de ce dernier. « De nombreux facteurs interviennent pour que le portrait corresponde à l’idéal que l’on s’en fait : une époque de floraison particulière, la présence d’un animal de compagnie, une ambiance particulière due à la période de l’année… Mais le plus difficile pour réaliser un portrait reste… le climat belge.

L’AQUARELLE
spontanée et vivante

Technique très ancienne que l’on retrouve dans les peintures rupestres préhistoriques, l’aquarelle telle que nous l’utilisons aujourd’hui naît à la fin du XVIIIe siècle, notamment grâce au peintre William Turner et à ses paysages de mers et ciels mouvementés. Son nom provient du mot ancien « acquarella », dérivé d’« aqua », qui signifie « eau ». En effet, le principe de base de cette technique consiste en la suspension délicate des pigments dans un milieu aqueux avant de se déposer sur le papier. La métaphore utilisée habituellement pour l’expliquer ne sort d’ailleurs pas du champ lexical de l’eau : les pigments se déposent « comme des sédiments charriés par une rivière en crue ». Marc Van Enis nous confirme les contraintes de l’aquarelle : « Chaque petite touche de pinceau est définitive. Je suis donc en grande concentration lorsque je peins. » Préférant s’installer face à ses modèles de pierres plutôt qu’en atelier, il explique que sa plus grande contrainte est le climat de notre plat pays. « On peut s’extasier sur la luminosité et l’ombre d’un nuage et, la seconde d’après, une goutte de pluie tombe juste au mauvais endroit. Il faut alors tout recommencer. » Il faut aussi tenir compte du séchage du papier : une fois la peinture figée, il n’est plus possible de la modifier aisément. Mais le rendu vivant et spontané de l’aquarelle agit comme une récompense face à la difficulté de cette technique.  »

 

LOUISE DEPUYDT

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